Paysages grandioses d’Argentine : se trouver face à plus grand que nous au bout du monde…




Direction l’Argentine et ses paysages grandioses avec le souvenir de notre voyageur Harold. Avec sa femme Aurélia, c’est le programme pleine nature dont ils rêvaient et qu’ils ont concrétisé en novembre : chutes d’Iguazu, glaciers, Terre de Feu, découvrez les moments forts de leur voyage en petit groupe en Argentine-Chili


Ressentir la sensation de se trouver face à plus grand que nous

 » On avait une idée bien précise du voyage qu’on souhaitait réaliser, démarrer par Iguazu, descendre toute l’Argentine et poursuivre par le Chili. Le programme de Terres Lointaines correspondait exactement à l’itinéraire qu’on avait en tête. Un autotour n’était pas trop envisageable compte tenu des longues distances à faire, à moins d’avoir plusieurs semaines de congés, donc on a préféré choisir la formule en petit groupe pour avoir un circuit bien organisé avec des vols intérieurs, un bon équilibre entre visites et moments de liberté.

On avait choisi cette destination parce qu’on aime les paysages grandioses, les espaces immenses où l’on ressent la sensation de se trouver face à plus grand que nous. Trois moments m’ont plus particulièrement marqué pendant ce périple.


Survol en hélico des puissantes chutes d’Iguazu

D’abord Iguazu, c’était le tout début du voyage et on a fait cette étape dans un contexte particulier, il y avait eu de fortes inondations peu de temps avant et les chutes étaient vraiment très abondantes. Toute une partie du site avait d’ailleurs été endommagée par la puissance de l’eau, c’était même fermé 2 jours avant notre passage.

En arrivant sur place, notre guide nous a fait une proposition en passant devant une petite agence qui proposait des activités sur Iguazu « On a un petit peu de temps, est ce que ça vous dit de faire un survol en hélicoptère ? ». Notre petit groupe s’est décidé rapidement, c’était une opportunité unique à saisir, on n’aura sûrement pas l’occasion de revenir pour la refaire alors nous voilà à bord de l’hélico ! Je n’avais pris l’hélicoptère qu’une seule fois avant, et c’était au Grand Canyon, un autre site exceptionnel dont on prend vraiment la mesure quand on le survole.

Sur Iguazu, le vol ne dure qu’une douzaine de minutes, mais la vue des chutes est spectaculaire : la grandeur du paysage, la puissance des chutes, leur débit exceptionnel ce jour là (17 000 m3 à la seconde, 10 fois supérieur à la normal !), c’était sympa de voir et même ressentir cette force. Quelque soit l’endroit où l’on posait le regard, il y avait des chutes d’eau partout.

On a ensuite pris le temps de s’approcher des chutes, côté frontière brésilienne d’abord puis côté argentin, en se promenant sur les passerelles. Leur aménagement permet d’avoir de très beaux points de vue sur le site, on est vraiment tout près de l’eau, on en reçoit même avec la brume formée par le bouillonnement des eaux. Entre la beauté des paysages et la perception de la force des éléments, c’est impressionnant !

Les couleurs changeantes du glacier Perito Moreno

Le Perito Moreno est mon deuxième coup de cœur : il faut se rendre compte que ce glacier fait 30 km de long, on se sent vraiment tout petit dans ce paysage immense. Les sens sont éblouis, tant au niveau de la vision que du son : on entend les craquements du glacier, ça fait comme des coups de feu, des blocs de glace s’effondrent de temps en temps dans le lac, on sent qu’il est vivant.

Et puis les couleurs sont changeantes, le vent souffle pas mal alors on passe d’un ciel nuageux et sombre à du brouillard puis à une éclaircie, et avec les variations de luminosité, la couleur de la glace change au fil des minutes, c’est un régal pour faire des photos.

Sur ce site également, des passerelles sont aménagées qui permettent à tous d’accéder facilement au lieu et de voir le Perito Moreno, l’occasion de faire des photos et des films sympas sous des angles différents. Surtout qu’on a poursuivi l’après midi avec une sortie bateau : on approche le glacier en respectant une distance de sécurité, on l’entend bien craquer, rugir et c’est d’autant plus marquant que cette fois on se trouve au ras de l’eau, devant cette paroi de glace qui nous domine de près de 80 mètres.

Ushuaia, réaliser qu’on se trouve précisément « au bout du monde »

Mon 3e grand moment n’est pas forcément spectaculaire comme les deux autres mais m’a marqué : c’était le fait même d’être à Ushuaia.

Dans ce voyage, on part de la ville de Buenos Aires, un environnement urbain, un climat tempéré, agréable, et le temps d’un vol intérieur de quelques heures, on atterrit à Ushuaia et tout d’un coup, on est dans une ville de montagne au bord du canal de Beagle, il y a de la neige, le froid nous saisit, nous sommes à quelques encablures du détroit de Magellan et à 100 km du cap Horn, des noms qui évoquent tellement de choses. Et on réalise qu’on est là, à cet endroit du planisphère, au bout du bout de l’Amérique du Sud ! On voit les beaux paysages de la Cordillère, des fjords, des lacs, des jeux de couleurs et de luminosité changeantes entre nuages et éclaircies.

On voit le phare du bout du monde, le dernier bureau de poste du bout du monde, tout est marqué par cette notion : on se trouve dans la ville la plus australe du monde et il y a quelque chose de marquant quand on en prend conscience. Le nom même d’Ushuaia fait voyager, et là, on se trouvait à cet endroit précis de la planète…

Une très belle aventure enrichie par les guides de notre petit groupe

Dans ce voyage, j’ai aussi été agréablement surpris par chacun des 6 guides qui nous ont accompagnés au fil du circuit, tous différents mais tous très bien, intéressants. On a pu parler avec eux de leur vie de tous les jours et découvrir la destination au-delà de la seule présentation des lieux visités, le travail, les loisirs, la vie de famille, les conditions météo et les nuits polaires, la vie économique … tout cela était très enrichissant.

Et puis ça a bien fonctionné au sein de notre petit groupe de 10, on s’est retrouvé entre habitués des voyages partageant le même état d’esprit, la même passion commune pour le voyage, ce qui rendait les échanges très plaisants.

Si je devais résumer cette très belle aventure, je dirais l’immensité, la nature dans sa diversité, des paysages grandioses, des lieux qui font rêver, de longues routes sur lesquelles on a envie de rouler librement… D’ailleurs revenir pour faire la Ruta 40 qui traverse l’Argentine du nord au sud, crapahuter pendant 15 jours, prendre le temps, écouter le vent, c’est peut être un prochain rêve de voyage, un jour … »

📸 © Harold Nouet

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